L'effondrement de WeWork, le lundi 6 novembre, secoue le paysage économique mondial. Autrefois valorisée à 47 milliards de dollars, cette entreprise innovante dans le monde des espaces coworking a entamé une réorganisation stratégique.
La chute du géant américain, résultant d'un mélange de mauvaise gestion et de fluctuations du marché immobilier, pose la question du devenir de ses clients et des espaces de bureaux que la société louait en France.
Dans cet article, Comeandwork analyse l’impact du dépôt de bilan de WeWork pour les bureaux et clients du groupe.
WeWork, société fondée en 2010 à New York par Adam Neumann et Miguel McKelvey, a changé le concept de coworking en offrant des espaces de travail flexibles pour répondre aux besoins des jeunes entreprises.
WeWork a connu une croissance rapide, grâce à des levées de fonds significatives, atteignant une valorisation à 47 milliards de dollars en janvier 2019.
Cependant, l'entreprise a rapidement fait face à des critiques concernant sa gouvernance et la durabilité de son modèle économique. La pandémie de Covid-19 a exacerbé les difficultés de WeWork, et, malgré une introduction en Bourse en 2021, la capitalisation boursière de la société s'effondre à 44,5 millions de dollars en novembre 2023.
WeWork se place alors sous la protection du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites, entamant un processus de réorganisation.
L'échec de WeWork est principalement dû à son modèle d'affaires, basé sur la location de bâtiments à long terme et leur sous-location à des clients à court terme, créant des zones sans revenus.
À court terme, les conséquences sur le marché français semblent limitées. WeWork prévoit de poursuivre ses activités, mais doit présenter un plan de réorganisation, notamment pour ce qui concerne ses bureaux aux Etats-Unis et au Canada.
En France, WeWork propose la plus grande surface cumulée de coworking avec environ 150 000 m² répartis dans 15 établissements, tous situés à Paris. Ces bureaux ne sont pas affectés par la chute de WeWork.
La réorganisation stratégique et la fermeture de bureaux n'auront d’impact qu’en Amérique du Nord, et majoritairement sur des locaux vacants, ou presque. Les clients de 69 de ces espaces de location pourraient voir leurs contrats de bail prendre fin plus tôt que prévu.
Les bureaux situés au Royaume-Uni pourraient eux aussi être potentiellement concernés prochainement, mais les clients et les propriétaires des bâtiments loués par WeWork sont confiants. En effet, plusieurs concurrents de l’entreprise ont déjà repris ses bureaux, notamment son plus gros rival, l’entreprise IWG.
Et si les espaces de WeWork en France devaient fermer, ils pourraient aussi être rapidement récupérés par d’autres entreprises, compte tenu de la croissance du marché des bureaux partagés en France.
Les propriétaires des bureaux WeWork américains sont en majorité des entreprises dans l’investissement immobilier américain comme Arch Companies. Certains de ces bâtiments appartiennent à Neumann lui-même.
Les décisions suivant la réorganisation, qui se feront au cas par cas, mèneront à une renégociation des contrats de bail avec les loueurs, ou à un arrêt du bail prématuré. Pour les bureaux les plus prisés, ils seront rapidement repris par des concurrents de WeWork.
À Paris, WeWork a signé des baux avec des propriétaires d’immeubles commerciaux, des SCPI et des foncières cotées. Cinq sites français sont détenus par plusieurs SCPI comme Edissimmo et Rivoli Avenir Patrimoine.
Quatre sites appartiennent à deux SIIC, Gecina et Société Foncière Lyonnaise (SFL). Trois assureurs, Axa, Generali et AG2R La Mondiale détiennent chacun un bureau loué à WeWork. Le reste des bâtiments appartient à deux fonds allemands, des entreprises dans l’immobilier et la famille Gerbi.
Alors que WeWork ferme certains de ses bureaux américains pour alléger sa dette, l’impact de sa chute sur la Bourse et les détenteurs de ses actions est dévastateur. Certaines SCPI se préparent également à l’impact, leur futur dépendant de l’évolution des affaires de l’entreprise.
La chute des actions de WeWork a été un choc pour les marchés financiers. La valeur des actions a chuté de manière drastique début novembre 2023, passant de 2,52 dollars à 0,82 dollar l’action, soit une baisse 98,5 % sur une année.
La cotation des actions a été suspendue à Wall Street le 6 novembre 2023.
Une crainte sensible parmi les investisseurs immobiliers est que la faillite de WeWork impacte quelques unes des principales Sociétés Civiles de Placement Immobilier (SCPI) en France.
Avec WeWork comme locataire dans plusieurs immeubles parisiens, des SCPI telles que Edissimmo, Rivoli Avenir Patrimoine, ou encore Epargne Foncière sont exposées à un risque important de défaut de paiement, même si l’entreprise maintient ses activités en France.
Ces SCPI détiennent des baux fermes avec WeWork sur des espaces totalisant 141 300 m² à Paris. Les épargnants investissant dans ces SCPI pourraient voir le prix des parts se déprécier et leurs dividendes diminuer.
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La chute de WeWork marque un tournant dans le paysage du coworking au niveau international, mais elle ouvre également la porte à de nouvelles opportunités.
Les clients et les détenteurs des bureaux de WeWork en France peuvent se rassurer par la dynamique positive du marché du coworking français. De plus, Paris demeure un marché majeur pour l’entreprise américaine.
Ce contexte invite à explorer de nouvelles alternatives au coworking classique. Chez Comeandwork, nous comprenons les défis des entreprises en croissance et offrons des solutions flexibles et adaptées à leurs besoins.
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